Un monde à part : c’est peut-être la seule façon de définir la Basse Californie au Mexique. Cette péninsule se décline sur 1 700 km entre le Pacifique et la mer de Cortés, et on pourrait facilement passer d’une côte à l’autre puisque seulement environ 80 km les séparent. Mais voilà, pendant son voyage dans cette région, il faut zigzaguer entre les massifs montagneux, traverser des déserts où on peut ne rencontrer personne pendant des kilomètres.
La région est réputée pour ses déserts arides aux côtes bordées de plages magnifiques. La Baja California attire de nombreux touristes, tant mexicains qu’étrangers, qui viennent profiter de ses stations balnéaires, pratiquer des sports nautiques, explorer sa biodiversité marine exceptionnelle ou encore découvrir ses sites archéologiques et ses villages pittoresques.
La Basse-Californie est également célèbre pour sa gastronomie, notamment ses fruits de mer frais, ses tacos de poisson, ses ceviches et ses plats traditionnels mexicains avec une touche régionale.
Pourquoi voyager en Basse Californie?
Observation astronomique
Ses vastes étendues désertiques, piquetées de cactus géants, s’étendent jusqu’aux montagnes escarpées de la Sierra de San Pedro Mártir, où l’on trouve l’un des ciels les plus purs du monde, idéal pour l’observation astronomique. C’est ici que l’observatoire national s’est installé, à plus de 2800 mètres d’altitude.
Baleines et vie marine
Sur les côtes, la vie marine foisonne. Chaque hiver, les baleines grises entreprennent une migration de plus de 10 000 kilomètres depuis l’Alaska pour mettre bas dans les lagunes protégées de San Ignacio et de Guerrero Negro. Les pêcheurs locaux, autrefois chasseurs de cétacés, sont aujourd’hui guides et racontent comment ces géants viennent parfois frôler les embarcations, dans un étrange rituel de confiance.
Vin et Gastronomie
À quelques heures de route, la vallée de Guadalupe incarne une autre facette de la péninsule : celle du vin et de la gastronomie. Ce terroir aride, où les premières vignes furent plantées par des missionnaires jésuites au XVIIIe siècle, produit aujourd’hui des crus reconnus, mêlant techniques européennes et influences locales. À Tijuana et Ensenada, la cuisine fusion, portée par la street food et des chefs audacieux, redéfinit l’identité culinaire mexicaine.
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Les paysages de Basse Californie
Des déserts arides, comme celui de Sonora, aux côtes escarpées bordées de plages de sable fin, en passant par des montagnes imposantes comme la Sierra de Juarez, la région offre un éventail de scènes naturelles remarquables.
Plages et îles paradisiaques pour les sports nautiques et la détente
Les plages de Cabo San Lucas et d’Ensenada sont des lieux prisés pour la plongée, le surf et la navigation. Certaines de leurs portions abritées, aux eaux plus calmes, invitent aussi au repos. À proximité, l’île d’Espíritu Santo, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un site privilégié pour observer la biodiversité locale. Espíritu Santo et Guadalupe abritent une faune marine variée : lions de mer, raies mantas et requins-baleines évoluent dans ces eaux riches en nutriments.
Oasis souterraines
Au milieu des paysages désertiques, des oasis alimentées par des sources souterraines forment des enclaves de verdure où poussent palmiers et cultures vivrières. Ces zones fertiles rappellent l’histoire des missions jésuites, qui ont laissé leur empreinte dans des villages comme Loreto et Mulegé.
La basse californie Sud
En Basse Californie Sud, la capitale de la région La Paz offre un cadre plus détendu et axé sur le tourisme côtier, avec un front de mer animé et des eaux poissonneuses qui attirent aussi bien les pêcheurs que les amateurs d’excursions marines.
Observation des baleines en mer de Cortès
L’observation des baleines en mer de Cortés et en Basse Californie (notamment aux environs de Gerrero Negro) est une des expériences les plus fortes que l’on puisse vivre au Mexique et la grande attraction de la période hivernale. Des milliers de baleines grises viennent s’accoupler et mettre au monde les petits baleineaux, entre janvier et avril, avant de repartir vers le Nord, pour l’été.
On peut les apercevoir depuis Cabo San Lucas, mais les trois meilleurs postes d’observation sont : la baie Launga Ojo de Liebre (à 30 km de Guerrero Negro), la baie de San Ignacio (à 60 km de Guerrero Negro) et Puerto Lopez Mateos (la baie de Magdalena).
Les villes de Basse Californie à visiter
San Ignacio
San Ignacio est une charmante petite ville, nichée au cœur d’une vallée fertile entourée de montagnes, qui offre un paysage spectaculaire et une atmosphère paisible loin de l’agitation urbaine.
La ville est célèbre pour sa mission jésuite historique, la Mission San Ignacio Kadakaamán, fondée au XVIIIe siècle. Cette mission impressionnante, avec son architecture coloniale bien préservée, est un point de repère culturel et historique important de la région. Son intérêt réside surtout dans le fait qu’elle est le point de départ des randonnées pour découvrir les peintures rupestres cachées dans les grottes de la sierra.
La Paz
Capitale de la Basse Californie, c’est LA grande ville du coin. Ville blanche et mexicaine dans l’âme, elle offre des plaisirs simples comme se balader sur le malecon (le front de mer) au coucher du soleil, découvrir de superbes plages notamment à la pointe de Pichilingue. On peut aussi profiter d’excursions à la journée pour se rendre sur l’île Espiritu Santo. Là, la grande attraction est de se baigner avec les otaries.
Loreto
La plus ancienne ville de la péninsule, est peut-être aussi la mieux située. Elle est nichée entre les montagnes de la Sierra de la Giganta et la mer de Cortés, offrant ainsi des paysages époustouflants et une richesse naturelle remarquable.
Los Cabos
Séparées par une trentaine de kilomètres et une plage magnifique, peu à peu grignotée par les hôtels, San José del Cabo et Cabo San Lucas sont communément définies comme Los Cabos. Pourtant, ces deux stations balnéaires de l’extrême sud de la Baja California sont très différentes.
San José
San José est plus typique, avec son centre-ville colonial, son petit marché sous les « portales » et ses hôtels sympas, bon marché, face à la mer.
Cabo San Lucas
Cabo San Lucas est plus américanisée et plus onéreuse, avec sa marina et ses hôtels de luxe, faisant face aux rochers déchiquetés du cap du même nom. Ces rochers dont la couleur ocre s’enflamme au crépuscule, sont le refuge de nombreux lions de mer et otaries.
Les fonds sous-marins de cette zone cotière combleront les plongeurs et les amateurs de pêche au gros tenteront d’appâter le marlin, l’espadon ou bien encore le thon. On peut aussi louer une voiture pour découvrir les environs : quelques villages typiques dans la montagne et des baies désertes valent le détour.
La Basse-Californie ne se résume pas à ses paysages désertiques et ses côtes sauvages. Elle abrite aussi un patrimoine culturel ancien, notamment à travers ses peintures rupestres, témoins des premières sociétés ayant peuplé la région.
Les grottes de la Sierra de San Francisco, situées dans la Réserve de biosphère du Vizcaíno, renferment certaines des plus impressionnantes peintures rupestres de Basse-Californie. Réalisées il y a environ 5 000 ans par les peuples autochtones, elles représentent des figures humaines et animales aux proportions stylisées, souvent peintes en rouge, noir et ocre. Parmi les sites majeurs, on trouve ceux de la Cuesta de la Higuerita, du Cerro de Santa Marta et de la Cueva de la Natividad. Ces œuvres sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1993 en raison de leur remarquable état de conservation et de leur valeur historique.
Un accès exigeant, une immersion unique
Atteindre ces sites relève de l’expédition. Il faut compter trois jours de randonnée, généralement à dos d’âne ou de mule, pour traverser les reliefs escarpés et rejoindre les cavernes disséminées dans les montagnes. Ce voyage permet aussi de rencontrer les rancheros, descendants des Indiens du désert de Vizcaíno et des colons espagnols, qui perpétuent des traditions pastorales vieilles de plusieurs siècles. Leur mode de vie, rythmé par l’élevage et une profonde connaissance du territoire, témoigne de l’héritage vivant de la Basse-Californie.
